C’est dans la ville de Hamadan que se trouve le mausolée de la reine Esther et de son oncle Mardochée. Son courage a permis de sauver les Juifs de la destruction et donné lieu à la fête de Pourim. Extrait de l'article.
Capitale de la province du même nom, Hamadan est l’ancienne Ecbatane (capitale d’été des Achéménides). À 330 kilomètres de Téhéran, elle est entourée de la chaîne de montagnes Kuh-e Alvand, qui culmine à 3 580 mètres.
Bien que peu touristique, Hamadan est avant tout pour beaucoup d’Iraniens la ville d’« Abou Sina », Avicenne, le grand philosophe, écrivain, médecin et scientifique médiéval persan, décédé en 1037. Son tombeau, en forme de crayon pointé vers le haut, a été érigé au centre de la ville.
En comparaison, le mausolée d’Esther et de son oncle Mardochée est plus discret. Doté d’un dôme en briques, il rappelle l’architecture islamique. Il est visible de la rue car bordé seulement d’une longue grille. Dans la ruelle adjacente en terre, après l’étal de viande et de boissons, un grand portail occulte l’entrée du site des regards des séminaristes chiites du séminaire construit juste en face.
Une fois traversée la première salle, on passe dans une seconde pièce dans laquelle se trouvent côte à côte deux cénotaphes, ceux d’Esther et de Mardochée, son oncle, « sculptés dans l’ébène », précise Nejat, et recouverts de soies brodées. Sur les murs, un tableau rappelle les Dix Commandements en persan, surmonté d’une étoile de David.