Le texte que l’on peut lire ici est l’introduction à l’édition de 1877 de la Tragediou de la Reine Esther, publiée quelque cent ans plus tôt. Il est intéressant à plus d’un égard, en cela qu’il brosse non seulement la genèse « religieuse » de cette œuvre, mais sa fonction consolatrice pour les Juifs du Comtat Venaissin qui subissaient les vexations de leur environnement, et que ce texte relate (à se demander d’ailleurs si le sous-titre tragédie provençale ne fait pas allusion à la situation du public contemporain à l’écriture de cette pièce plutôt qu’à ses personnages historiques…). On y trouvera aussi des informations sur le provençal comtadin et son abâtardissement du fait de l’influence croissante du français.